J’évolue depuis une petite semaine dans un décor nouveau pour moi : les Alpes. La saison fait que je ne pense pas m’aventurer trop loin dans les vallées, afin d’éviter d’être prise au piège par la neige. J’ai certes des équipements pour m’en sortir mais j’aime mieux ne pas avoir à m’en servir, c’est encore plus sûr.
L’arrivée dans la région s’est faite avec une météo assez peu clémente, plutôt pluvieuse et surtout très nuageuse, ce qui a précipité ma réflexion sur la faisabilité de rester encore un peu sous ces latitudes. C’est d’ailleurs le thème de la vidéo de la semaine dernière si tu veux approfondir cette réflexion.
Mais il faut le reconnaitre : c’est beau. Ces cimes enneigées —les premiers flocons sont tombés à partir de 1200m pour le plus grand espoir des stations de sports d’hiver—, abruptes, rocheuses, sur fond de ciel bleu… La photo est magnifique.
Plus proches, les falaises du Mont Granier par exemple annoncent la couleur : c’est rocailleux et pentu. J’ai sorti mon VTT et mon Gravel pour explorer un peu. Ainsi que mes chaussures de randonnée, et nouveauté pour moi, les bâtons de marche.
J’ai toujours regardé ces bâtons de marche avec un regard un peu critique, me disant qu’ils ne servaient à rien mais participaient à la détérioration des sentiers. Certes, quand on voit combien les engins d’exploitation forestière s’en chargent, ça relativise. Mais je n’en comprenais pas trop l’utilité. Jusqu’à ce qu’on me mette devant les yeux que cela permet de soulager l’effort demandé aux articulations, notamment en descente.
La montée est une chose, mais la descente s’avère parfois bien plus dure sur les jambes qui doivent encaisser des chocs plus forts. Et mes jambes n’aiment pas trop cela, malheureusement.
Je me suis donc équipée de bâtons de marche, en fait plus pour accompagner mes raquettes de neige qu’autre chose, mais comme je les avais, j’ai décidé de m’en servir pour randonner également.
Et je dois reconnaitre que j’ai trouvé cela très intéressant, tant à la montée qu’à la descente. Moi qui les regardais de travers, me voilà à leur trouver des vertus !
En descente, l’effort pris par les bras permet d’alléger le pas et de préserver d’autant cheville, genou et hanche. Mais aussi de donner des points d’appui supplémentaires quand le terrain est piégeux, comme par exemple de la glaise mouillée couverte de feuilles…
Ils transforment la randonnée en un sport plus complet en montée, en faisant participer activement les bras et le dos qui aident à pousser à chaque pas. Pour moi qui ai des bras en carton pâte, voilà une bonne façon de les solliciter —j’ai énormément de mal à simplement « lever de la fonte »…
Moi qui voyais ces bâtons comme d’inutiles choses encombrantes, me voilà à leur trouver plein de qualités ! Comme on dit, il n’y a que les imbéciles qui ne changent pas d’avis.
Reste maintenant à les utiliser pour ce à quoi je les destinais au départ : les randonnées en raquette ! Mais ça, c’est pour une prochaine fois !
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