Présentation du LeaderCamp 2019 Font Vendôme

Introduction

Mon fourgon, je l’ai baptisé Marcel Bagnole. C’est une coutume de donner un nom à sa maison sur roues.

C’est un fourgon que j’ai acquis neuf au printemps 2019. Sur une base de Fiat Ducato équipé d’un moteur de 130 chevaux, sans Ad-Blue, il est équipé par Font-Vendome, le leader français du fourgon aménagé depuis plus de 30 ans.

Cette page présente le véhicule tel qu’il est proposé de série par l’aménageur. Mais j’y ai apporté plusieurs modifications, qui sont détaillés dans des pages séparées !

Le porteur

Comme je le disais en introduction, la base est un Fiat Ducato de 130 chevaux, motorisation diesel sans ad-blue. Homologué pour un poids maximal de 3,5 tonnes il se conduit donc avec le permis B classique, le même que pour conduire une Twingo ou une Ferrari. C’est un peu ce qui est à l’origine de son nom, puisqu’il se conduit juste « comme une grosse bagnole ».

Avec ses 130 poneys sous le capot, il gravit raisonnablement bien les montagnes mais je ne le pousse jamais : je préfère prendre mon temps, et ne pas entendre crier le moteur. Bien sûr, il y a toujours une file de voitures derrière moi qui trépigne de pouvoir me doubler dans ces cas là mais… je suis devant !

Il dispose d’un régulateur et limiteur de vitesse, ainsi que des fonctions « Traction+ » et « Freinage assisté ».

Traction+ permet schématiquement de bloquer le différentiel sur les roues motrices, de sorte que quoi qu’il arrive, chaque roue reçoive au moins 25% de la force motrice. Utile si l’une des deux roues patine carrément, sur de l’herbe mouillée par exemple.

Le freinage assisté permet de maintenir une vitesse (faible !) dans les fortes descentes en laissant l’ordinateur de bord actionner les freins pour réguler la vitesse. C’est une sorte de régulateur de vitesse, mais au lieu de contrôler les gaz, il contrôle le freinage. Cela permet une utilisation plus optimale de la force de freinage, et donc de faire chauffer les freins. Mais cela ne fonctionne que sous 20km/h : c’est plutôt pensé pour les petites routes de montagne vraiment raides que la descente d’une autoroute en montagne !

Sur 30000 km, ma consommation de carburant se situe autour de 8,5l/100km. Il est difficile d’avoir un chiffre exact car le moteur n’est pas le seul appareil à se servir dans le réservoir comme nous le verrons plus bas. La consommation d’huile est ridicule, c’est à peine s’il faut remettre quelques gouttes tous les 36 du mois.

Bien qu’i y ait un rétroviseur, celui-ci ne permet pas de voir derrière le véhicule…. Il n’y a pas de caméra de recul de série, mais le précablage est présent.

La caisse

Puisque c’est un fourgon aménagé, la caisse en tôle d’origine est conservée, et avec elle la grande porte latérale coulissante qui est selon moi l’un des principaux facteurs qui distingue un fourgon d’un camping-car classique. Une fois ouverte, cela fait une superbe fenêtre sur l’extérieur et c’est vraiment agréable.

Puisque la caisse et son armature est d’origine, elle nettement plus rigide qu’une cellule de camping-car, ce qui se ressent quand le vent souffle ou quand on croise un poids-lourd sur une route à double sens. Mais cela a un inconvénient aussi : la tôle, c’est un excellent conducteur thermique. Dit autrement, ça n’isole pas. On y reviendra.

Pour apporter de la lumière, la caisse est percée de 4 fenêtres, toutes à projection, et 3 lanterneaux sur le toit. Autant dire qu’il ne fait pas sombre dans Marcel. Les fenêtres sont de plus toutes en double-vitrage (enfin, double-plastique devrais-je dire) ce qui en améliore la qualité technique. Elles sont en outre équipées de stores occultants et de moustiquaires, sauf la fenêtre de toit de la salle de bain qui n’a pas de store occultant.

L’accès à la soute se fait par l’arrière du véhicule, grâce aux portes d’origine du fourgon. Elles sont vitrées et tintées —ce dont je ne saisis pas trop l’intérêt— et offrent un accès à la fois sur la soute, et le lit situé au dessus.

L’isolation

Pour éviter de (trop) geler en hiver, et de (trop) cuire en été, le fourgon est isolé. D’après le constructeur, il est isolé pour « 4 saisons », c’est à dire paré pour la saison hivernale. Dans mon expérience, mieux vaut toutefois passer l’hiver au soleil car dès que les températures baissent, les limites de l’isolation se font sentir.

Le plancher est donné pour être isolé en sandwich. Impossible à vérifier, mais quoi qu’il en soit, c’est une grande source de froid quand la température baisse —s’il y a du vent en plus, c’est pire.

Mais malgré tout, l’isolation est présente et permet d’amortir les variations de température durant la nuit.

Contre le soleil par contre… rien à faire, c’est une étuve en été !

Installation électrique

L’autonomie électrique du véhicule est assurée par deux batteries 12V situées dans la soute. Elles sont rechargées soit par l’alternateur du véhicule (ce n’est ni rapide ni très efficace), soit en branchant le véhicule sur une prise domestique. Dans ce second cas, deux prises 230V situées au niveau de la table et du panneau de commande deviennent actives et permettent d’y brancher de petits appareils domestiques.

Tout est prêt pour recevoir en plus un panneau + contrôleur de charge solaire, qui viendra lui aussi recharger les batteries. C’est naturellement sur ce précablage que j’ai greffé mon installation.

Il faut savoir que d’origine, il n’y a pas d’onduleur permettant d’avoir du courant 230V « comme à la maison » sauf à être branché sur secteur.

Le mobilier

L’aménagement intérieur du fourgon est réalisé sur mesure en bois (multiplis avec une âme en mdf) stratifié d’un motif chaine gris clair. La réalisation est de bonne facture, et les équipements type charnière, glissières et boutons des tiroirs tiennent bien le choc jusqu’ici.

Les espaces de rangements sont nombreux et d’une taille plutôt généreuse : au dessus de la cabine de conduite, dans le meuble principal de la cuisine, et accrochés au plafond tout autour du van. De quoi emporter tout ce dont on a besoin.

Chauffage et eau chaude

Le chauffage est assuré par un combi Truma D4 : c’est une chaudière au « fioul », sur le réservoir diesel du véhicule donc. Elle produit à la fois de l’eau chaude, et/ou de l’air chaud pulsé pour réchauffer le fourgon quand il fait frais; D’une puissance de 4kW, elle fait du bon travail en consommant assez peu de carburant. Enfin tout dépend bien sur à combien on veut chauffer !

Le chauffage de l’air est thermostaté, et se déclenche donc tout seul quand la température descend sous la consigné qui lui est donné. Il souffle de l’air chaud en 5 points dans le van : un dans la soute (sous le lit, ce qui n’est pas du tout désagréable !), un dans la salle de bains (très confortable !), un au milieu du couloir et deux vers l’avant du véhicule. On dispose de deux vitesses de soufflage.

Une petite réserve de 10 litres d’eau peut être chauffée pour disposer d’eau chaude aux robinets. Si de l’eau tiède suffit, pour faire une vaisselle par exemple, le simple fonctionnement en mode chauffage est suffisant.

Une purge automatique du circuit d’eau chaude se déclenche si la température passe en dessous de 5 degrés pour éviter le gel du serpentin de chauffe, et donc sa casse. Mais attention car si la pompe est sous tension, c’est toute la réserve qui y passera, puis elle aspirera de l’air ce qui la mettra à mort très rapidement.

Cuisine

Pour préparer la tambouille, on dispose de deux feux à gaz, alimentés par une bouteilles située à l’arrière du véhicule. Au choix, on peut utiliser une bouteille de 13kg, ou deux petites de 5kg dont seule une sera branchée, l’autre servant de réserve. Une petite hotte aspirante se trouve au dessus du point de cuisson. Mais elle ne fait que rejeter l’air qu’elle aspire sur le côté et non à l’extérieur, et reste donc d’un intérêt plus que discutable…

A côté des feux se trouve l’évier, avec son robinet escamotable délivrant de l’eau froide et, s’il y en a, de l’eau chaude.

Ces deux équipements sont absoluement standard de chez Dometic.

Un généreux frigo à compression de 140 litres, 100% électrique, vient compléter l’équipement de la cuisine. Dans la pratique il fonctionne parfaitement bien, avec du froid ventilé et propose même un petit compartiment « freezer ».

Salle de bains

Cette petite pièce, fermée par un rideau coulissant, sert deux fonctions : les toilettes, et la douche.

Les toilettes sont à cassette, dits « chimiques ». Même si cela fait longtemps que je n’y mets plus de produit et que cela marche très bien aussi !

Pour la douche, le sol de la pièce est un receveur avec évacuation des eaux dans la réserve située sous le véhicule. Le pommeau de douche est en fait le robinet du petit lavabo, que l’on peut extraire de son support.

Pour éviter d’en mettre partout, un rideau de douche sur glissière doit être déployé quand on se lave. Cela demande un petit coup de main, mais remplit sa fonction de protéger les meubles.

Literie

Le lit fait une 193 x 140cm. Il s’agit donc d’un lit pour deux personnes, mais de préférence pas des basketteurs. Le matelas est signé Dunlopillo, plutôt ferme et confortable. Il repose pour deux tiers sur la structure des meubles de la soute, en bois donc, et pour un tiers sur un sommier à lattes. Ce sommier est judicieusement situé « au niveau des fesses » ce qui améliore le confort.

On dispose de deux pochettes de rangement en tête de lit, ainsi que de deux appliques individuelles pour l’éclairage. Malheureusement, pas de prise USB pour recharger son mobile durant la nuit.

Eclairage

L’éclairage est intégralement en led, donc très peu énergivore. Au plafond on dispose d’appliques bicolores blanc « chaud » et bleu « boite de nuit ». Heureusement qu’il est possible de n’allumer qu’une des deux couleurs !

Un éclairage spécifique pour la cuisine est présent, au dessus des feux de cuisson. Celui-ci s’avère extrêmement utile.

De même, une réglette à led permet d’apporter une lumière plus tamisée sur la table.

La salle de bains dispose elle aussi d’une réglette dont l’intensité est variable.

Et comme je l’ai déjà évoqué, deux appliques viennent apporter de la lumière au dessus du lit.

Laisser un commentaire

Retour en haut