Je vous en avais parlé dans une vidéo en automne dernier et l’ai souvent mentionné sur Instagram : j’ai l’honneur de représenter la Grave Gravel, la randonnée gravel sur 1 ou 2 jours à Allanche dans le Cantal. Celle-ci c’est déroulée ce 17 et 18 juin 2023. Je vous raconte ça !
Les parcours
Le week end s’articule autour de deux parcours de 70km sur les pistes, sentiers et petites routes du plateau du Cézallier. Mais ne vous y trompez pas en lisant « plateau » : c’est loin d’être plat, et surtout parfois ça monte bien raide. Mais les efforts sont à chaque fois récompensés par des paysages magnifiques et variés.
Les parcours sont également ouverts aux VTT et vélos électriques, tant qu’ils peuvent affronter les différentes surfaces parfois un peu accidentées des parcours. Des version plus courtes spécifiques aux VTT sont également proposées. Et pour les plus forcenés, les deux parcours peuvent être rejoints en un seul de 140 à réaliser en une seule journée : ils furent 11 au départ de cette version, et 5 à en franchir la ligne d’arrivée ! Rassurez-vous les autres ont juste abdiqué en cours de route, ils n’ont pas été mangés par un ours.
Les traces chargées sur nos GPS (indispensables), nous parcourons donc les reliefs vallonnés du plateau du Cézallier de prairies dénommées estives en chemins en sous-bois, de petites routes secondaires en sentiers entre les murets de pierre sèche.
Traçant la plupart de mes sorties moi-même je peux dire que les parcours proposés étaient vraiment travaillés pour nous faire découvrir un maximum de choses, tout en offrant une variété maximale au niveau du roulage et des paysages. Parfois même la trace semblait passer là ou aucune route n’existait dans nos GPS, donnant l’impression d’une erreur mais que nenni : c’est juste une chemin connu des seuls locaux !
L’ambiance
Nous sommes une centaine d’inscrits sur les deux jours, certains ne s’étant inscrits que sur l’une des deux journées. Mais ça fait un sacré paquet de graveleux et de graveleuses. Certains se connaissent, voire sont venus entre potes. D’autres comme moi sont plutôt des loups solitaires… mais s’il y a une chose de certaine c’est que la passion du gravier créée des sujets de conversation, que ce soit autour des montures, des pratiques, voire de la définition même de la discipline.
Les journées commencent par un excellent café du torréfacteur local Le Café des Puys avant le départ, ce qui permet d’une part de se réveiller et de commencer à tailler le bout de gras les yeux encore un peu lourds.
Il y a également les ravitos disposés sur chaque parcours, un au milieu de chaque parcours et un à l’arrivée. Quelques dés de cantal vieux à la main, voire en bouche, on débriefe allègrement de la côte qui a bien fait mal aux pattes que de la piste trop chouette avec une vue extraordinaire. Les plus vaillants auront même osé la Gentiane Couderc sans alcool pour parfumer l’eau de leurs bidons ! Ces moments de convivialité ont d’ailleurs été très apprécié autant pour les emplacements avec vue sur lesquels ils ont été placés que pour la qualité de l’offre de nourriture, mention spéciale aux fromages locaux. Les fruits secs, oranges, bananes ou autres biscuits semblaient bien esseulés face à cette féroce concurrence gastronomique.
Enfin le moment de convivialité ultime se tenait le samedi soir, autour d’un repas aux saveurs locales accompagné d’une bière Grave Gravel brassée spécialement par la Brasserie des Estives et d’un concert de musique « rock des années 60 » tenu de main de maitre par les deux musiciens perchés sur une scène improbable mais icônique : le plateau tout de bois paré d’un vieux camion de 1956 !
Certes, les riders étaient peut être un peu trop fatigués pour oser danser le twist, l’ambiance n’en était pas moins formidable et ça discutait à tout va en petits groupes.
Autant de moments de convivialité qui auront confirmé l’excellente alchimie entre vélo, plaisir et détente que les parcours avaient déjà laissé entrevoir !
Alors ?
Pour terminer ce rapide bilan, je crois pouvoir dire que ce week end fut un franc succès : toutes les personnes avec qui j’ai pu échanger étaient unanimes sur ce point !
Avec des traces extrêmement travaillées, une ambiance conviviale et festive autant sur le vélo qu’à côté, et bien sûr les merveilleux paysages du Cézallier, cette première édition en appelle forcément une seconde !
Et c’est avec plaisir que je peux déjà vous dire qu’elle aura lieu en 2024, et que j’en serai à nouveau ambassadrice !