Contexte
Le 31 juillet 2024, alors que je me régalais à courir dans l’environnement magnifique du Parc National des Écrins, un moment d’inattention m’a fait trébucher… et chuter. Une belle chute, j’ai immédiatement senti que les deux poignets étaient touchés, mais c’est surtout le gauche qui a pris.
Par chance j’ai pu faire une radio peu de temps après et celle-ci a révélé qu’il n’y avait rien de grave mais je ne savais pas encore que j’allais en avoir pour de longues semaines à ne pas pouvoir me servir correctement de ma main gauche.
Allez expliquer à une sportive qu’elle ne peut plus bouger… compliqué ! Pour autant je ne suis pas folle et j’ai évidemment adapté mes activités : randonnée, randonnée et encore randonnée. Et de nature « facile », pas de celles ou « il faut mettre les mains« .
Lever le pied…
J’ai donc du passer plusieurs semaines à devoir lever le pied sur mes activités. Beaucoup moins de vélo, car malheureusement le vélo sollicite beaucoup les bras et les mains. Tout particulièrement dans les chemins de terre et les sentiers… qui sont légion dans les Alpes ou je me trouvais !
Je m’autorisais tout de même une sortie VTT de temps en temps, mais pas très longue et en évitant de trop me faire secouer.
Entre nous, c’est plus vite dit que fait mais bon…
Conséquence de quoi, ma charge d’entrainement à pas mal diminué : si je faisais du long, c’était à pied, donc moins dur qu’à vélo, et quand c’était à vélo, c’était plus court qu’à l’accoutumée. D’autant que bien souvent, il y avait une partie de poussage dans les sentiers, s’apparentant donc un peu à de la marche.
S’adapter, pas le choix
Au début, j’étais frustrée de ne pas pouvoir profiter pleinement de l’environnement. Pour une fois que j’étais dans ces montagnes majestueuses à la belle saison, quelle misère !
Mais progressivement je me suis habituée à ce nouveau rythme. Et ce n’était pas déplaisant de ne pas être complètement cramée chaque soir —j’exagère un peu mais c’est l’idée. Il me restait de l’énergie pour faire d’autres choses, pour réfléchir à des choses, faire des projets, et tout simplement me reposer.
Avec le gravel tout particulièrement, j’avais pris cette habitude de faire des sorties aussi longues que possible pour moi: du km, du dénivelé, des heures de selle !
Moins, mais mieux ?
Cette blessure m’a obligée à ralentir le rythme et d’une certaine manière à me recentrer sur ce pourquoi je faisais du sport à la base : pour le plaisir.
Le plaisir d’être au plein air, dans la nature, les paysages incroyables… et ce plaisir je l’avais malgré tout, que ce soit en randonnée ou avec mes petites sorties VTT.
Évidemment on ne niera pas l’aspect santé de la pratique mais ce n’est qu’une conséquence bénéfique du reste.
Et c’est là une leçon que je retire de tout cela : parfois il est bon de prendre un peu de recul sur sa pratique, quelle qu’elle soit, et de vérifier que l’on est toujours aligné avec ses motivations et aspirations. Il est tellement facile de se faire happer dans le tourbillon de vouloir faire toujours plus, toujours progresser, toujours s’améliorer, qu’on peut aussi se perdre en route.
Je ne te souhaite bien sûr pas de te blesser pour forcer cette prise de recul. Mais si la mienne peut servir de piqure de rappel à d’autres personnes, c’est tant mieux !
Et en vérité, j’attends tout de même que la main retrouve toutes ses capacités !
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