Mon VTTae s’est mis en grève 🤬 !

Un VTT avec assistance électrique, c’est quelque chose d’assez formidable : ça avale les côtes avec brio, ça attaque les descente bien comme il faut… Sauf quand l’atout principal cesse de fonctionner : l’assistance ! C’est ce qui est arrivé sur mon Lapierre Overvolt, qui malgré mes tentatives de réparation —et je n’ai pas deux mains gauches en mécanique— refuse obstinément de faire ce pour quoi il est conçu : m’assister.

Dans cette capsule, je m’interroge sur la suite à donner à mon aventure, si mon principal fournisseur de sensations m’abandonne.

Le vélo a depuis été réparé (changement complet de bloc moteur et batterie, plus cale « sur ressort » pour le connecteur) et revendu dans la foulée. Plus d’information dans l’épilogue de cette série.

Qu’est-ce qui déconne exactement ?

D’après la console et son code erreur 71 affiché, c’est une perte de connexion entre la batterie et le moteur. C’est ce que raconte le manuel atelier de la motorisation, que j’ai réussi à me procurer —on trouve plein de choses quand on cherche !

J’ai d’abord cru, à la faveur de l’hiver et de la saison pluvieuse, que la responsable était l’humidité qui s’infiltrerait dans les connecteurs électriques, et finirait par provoquer des faux contacts. L’hypothèse se tient, les connecteurs sont en effet assez exposés aux éléments notamment dans le sabot qui protège le moteur. Mais ces dernières semaines, l’erreur est devenue de plus en plus fréquente bien qu’il n’y ait eu aucune humidité. Le coupable est donc au moins en partie ailleurs.

Il n’y a pas 15 points de connexion entre le moteur et la batterie : l’interface se situe au bas du cadre, là ou la batterie vient s’enficher dans le connecteur duquel partent les cables vers le bloc moteur. Les cables sont en apparence, bien que rentrés au chausse pied dans un espace fort exigu, en excellent état. J’ai donc concentré mon investigation sur le connecteur lui-même. Il apparait qu’il joue un double rôle : celui de connecteur électrique, ce qui parait normal, mais également de support mécanique au maintien de la batterie, ce qui me semble être la pire idée de l’univers en terme de fiabilité : les fiches électriques vont donc endurer toutes les vibrations possibles, et forcément subir une usure qui ne peut qu’aboutir à un défaut. En regardant bien, d’ailleurs, la batterie n’est même pas immobile dans son logement, elle a du jeu autour dudit connecteur.

J’ai tenté de caler, calfeutrer, fixer pour que le jeu disparaisse mais l’erreur 71 n’a pas disparu. Possible que ce soit trop tard, les pièces sont usées. Et là, je ne peux rien faire moi-même car cela annulerait la garantie de mon vélo —il est en garantie jusque début novembre 2021— et je compte bien en bénéficier !

Quelles options ?

Me voilà le bec dans l’eau : mon aventure est en grande partie basée sur la pratique du VTT, or celui-ci vient de déclarer forfait. Certes, on peut toujours pédaler, mais sincèrement il est nullisime au pédalage sans assistance : outre le simple poids du cadre et du moteur, le moteur oppose une résistance importante qui limiterait l’usage à du plat ou faux-plat. Impossible d’envisager sérieusement une sortie en montagne sur ce vélo sans assistance; au mieux c’est une solution de dernier recours quand on a une tuile pendant une sortie pour rentrer au camp de base.

Je vois plusieurs options :

• Me passer de vélo pour l’instant, et me rabattre sur d’autres activités : randonnée, trail running, etc.
• Me débrouiller pour avoir un autre vélo, mais comment faire niveau transport car je n’ai qu’une place dans mon fourgon;
• Rentrer en France pour amener ce vélo en réparation —peu d’ateliers Lapierre en Espagne, et avec la pandémie tout est plus difficile encore.
• Ressortir la gyroroue des cartons, mais elle est si peu adaptée aux sentier…

Il n’est évidemment nullement question de tout abandonner, « rideau merci d’être venus ». Il s’agit juste pour moi de trouver comment tirer parti de mon séjour en Espagne et en Aragon plus précisément, ou il faut bien reconnaitre qu’à l’heure actuelle la pandémie impose moins de restrictions qu’en France. Mais sans vélo, je sais que j’aurai moins de satisfaction…

La question est donc ouverte : que faire, et comment ?